mercredi, mai 21, 2008

La recherche du bonheur

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Très tôt avant le lever du soleil
Je partis à la recherche du bonheur
Je grimpai sur les plus hauts sommets
Et je n’ai pas trouvé ce que je cherchais

Je parcourus alors de vastes plaines
Je traversai d’immenses et profondes forêts
J’ai failli laisser ma peau dans des marécages
Aucune trace de ce que je cherchais fébrilement

Je voguai alors sur les océans et les mers du monde
Je naviguai sur tous les lacs et les rivières de la planète
Je ratissai toutes les cascades, les chutes, et les froids glaciers
Peine perdue je revins bredouille de toutes ces expéditions

Assis sur le bord d’un précipice je me questionnai
Devrais-je le chercher parmi les constructions humaines
Devrais-je parcourir les rangs, les rues, les communes, les villes
Et si je ne trouve pas le bonheur que deviendrais-je

Soudain mes yeux se portèrent sur une fleur
Ma chatte vint me réclamer sa nourriture
Une mésange partit avec une graine de tournesol
J’entendis les éclats de rire d’une fillette
Le vent fit danser les feuilles de mon tilleul
Les bras de mon amoureuse m’enlacèrent
Je savourai alors pleinement mon capuccino
Et un immense éclat de rire souleva mes côtes
J’avais enfin compris ce que je devais comprendre


samedi, mai 10, 2008

Lembranças brasileiras

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Tous les jours elle se pointait
À la même heure à notre porte
Dans l'espoir souvent heureux
De cueillir nos restes de table


Valderys elle se nommait
Au visage d'ange aux yeux tristes
Affamée comme pas une
Tout comme sa pauvre famille

Si je quittai jadis le Brésil
Si je perdis ma vocation
Si s'en furent mes illusions
C'est à cause du ventre affamé
De la petite Valderys ma soeur brésilienne

Ma mauvaise conscience jésuitique
Ne pouvait se refaire une virginité
Abreuvé que j'étais si abondamment
Aux mamelles de la riche Compagnie

Qu'aurais-je foutu comme sauveur nordique
Dans le pauvre Nordeste brésilien
L'image des pauvresses de Juazeiro do Norte
Les masures dévastées de Cortes
Autant de clous qui fermèrent
À tout jamais le tombeau
De mes candides illusions

Les milliards de la guerre de Bush
Pour défendre son accès à l'or noir
Donneraient enfin une table
À nos millions d'humains affamés
Mais de cela GW s'en fout éperdument

samedi, mai 03, 2008

Derrière une étoile

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Caché derrière une étoile
J’épie la planète terre
Drôle de planète
Humains très drôles

Une terre divisée
En propriétés privées
Une mer agitée
Avec ses 2000 nœuds marins

Des humains divisés
En races, en ethnies, en clans
Des humains magnétisés
Par des sectes, par des religions

Une croissance à tout prix
Une recherche du profit
Une orgie de consommation
Une convoitise effrénée

Un troupeau tenu en laisse
Par des chefs véreux
Par des idéologies aliénantes
Par le pétrole et par l’éthanol

On a faim et soif
On préfère la guerre
On fait campagne
On se rit de la masse

Je réfléchis sur l’esclavage
Sur les humains et leurs chaînes
Les oiseaux chantent la liberté

Et les humains que chantent-ils
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