samedi, novembre 28, 2009

Comme je t'aime

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Tu ne peux pas savoir
À quel point je t’aime
Devrais-je m’arracher le cœur
Et te l’offrir sur un plateau
Pour que tu puisses le voir battre
Comme une voile dans la tempête
Comme les fumeroles d’un volcan
Chaud qu’il est comme des tisons

Tu ne peux pas savoir
À quel point je délire
Devrais-je me fendre le crâne
Et étaler à ta vue les secrets
De mes pensées les plus torrides
Te permettre de décrypter ces neurones
Qui te susurrent tant de mots d’amour
Qui interconnectent des appels insensés
Qui disjonctent à la pensée d’un appel
Qui trop longtemps se fait attendre

Mon poète amoureux désespéré
Point n’est besoin d’un tel saccage
Je sais je vois je contemple
L’Everest de ton sentiment
Reprends ton cœur
Referme ta plaie crânienne
Place ta main sur mon cœur
Et tu comprendras tout
Tu sentiras cette brulure
Qui réchauffe à tout jamais
Mon sentiment amoureux

mardi, novembre 10, 2009

Quand tout s’efface

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

J’ai l’âme à la tristesse
Oublier toute une vie
Oublier tout son passé
Vivre une mort en attente
Vivre dans l’angoisse
Vivre désespérée

Chaque fois que je la visite
Je remarque sa présence absente
Je vois la détresse sillonner son visage
Je vois ses mains calleuses
Je vois son regard triste et inquiet
Elle me regarde et elle se questionne
Qui est cet étranger près de moi
Que vient-il faire dans ma chambre
Pourquoi toutes ces questions sur moi
Je ne sais même pas où je suis et ce que je fais ici
Je ne me souviens plus de ce que j’ai fait de ma vie
Je ne reconnais plus les êtres qui m’ont été si chers
Je suis incapable de savoir si c’est le jour ou la nuit
Je ne me souviens plus des moindres gestes à peine exécutés
Ne me demandez pas de me projeter dans votre futur
Quelques bribes de mon passé remontent à la surface
Je plonge parfois dans des moments de ma vie passée
Comme si je les vivais maintenant en temps réel

Chaque fois que je la visite
Je deviens inconsolable
Quelle triste fin pour une femme
Qui a tant vécu travaillé et aimé
Cette longue attente dans les corridors de l’oubli
Ces gouttes de tristesse qui ruissèlent sur son visage
Ce silence lourd d’une personne qui a tant bavardé
Cette terrible agonie d’un corps dont l’âme s’évapore

vendredi, novembre 06, 2009

Boulgour amoureux

Par Jacques Rancourt


Ingrédients

Un homme et une femme

Un salon accueillant

Un désir amoureux

Une musique d’ambiance

Trois lumières tamisées

¾ bouteille de vin rouge

½ bouteille de vin blanc

6 chocolats noirs à 70 %

Quelques friandises


Préparation

Débrancher le téléphone

Éteindre le cellulaire

Oublier la télévision

Enlever un à un chaque vêtement

Prendre l’autre affectueusement dans ses bras

Humer l’odeur de sa peau

Amener à ébullition ses sentiments

Ajouter beaucoup de tendresse

Assaisonner son tympan de mots doux

Incorporer de légers baisers

Amalgamer les deux corps

Rythmer les mouvements

Garder la cadence

Se retirer délicatement

Laisser reposer les corps

Sombrer dans le pays des rêves

mercredi, novembre 04, 2009

Le poète se moque du temps

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes


Le temps a le dos bien large ces temps-ci
On oublie l’essentiel par manque de temps
Le quotidien mange tout le temps dit-on
Le poète n’a pas le temps d'excuser le temps

Le monde en ces temps de déprime attend
Il attend d’être regardé lucidement par le poète
Sinon le monde se laissera berner par des illusions
Sinon le monde se noiera dans une mélasse immonde

Assis sur le bord d’un ruisseau il songera au temps qui passe
En humant l’arôme de la rose il se rira de l’éphémère
En gravissant la montagne il appréciera l’atteinte d’un sommet
En écoutant le coassement de la grenouille il se moquera du bruit des cités

Le poète regarde par la fenêtre et il refuse de se défenestrer
Le poète chante l’imaginaire et il refuse de se considérer comme fou
Le poète prend la main de l’enfant et il refuse les lamentations retardataires
Le poète prend le temps de se moquer du temps malgré les vents contraires

mardi, novembre 03, 2009

Le temps attaque la poésie

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

On me demande des poèmes
On veut lire mes états d’âme

On spécule sur mon silence

On essaie de me sortir de cette léthargie


Le grand coupable a pour nom le temps

Le temps me manque pour poétiser

Comment puis-je tasser le temps

Lui dire de me donner plus de temps


Mais que fais-tu de ta vie ces temps-ci

Qu’est-ce qui t’accapare à ce point

Où tes neurones sont-ils actifs

Crache une réponse mon poète

Et la réponse fut foudroyante


Je http://cyberprofesseur.com/blogue/

Je http://twitter.com/Cyberprofesseur

Je http://fr-fr.facebook.com/cyberprof

Je http://www.clickcontact.com/cyberprofesseur

Je n’ai plus le temps pour des poèmes

Le temps du réseautage me gruge le temps

Je tempête et je hurle qu’il en est ainsi

Je suis la victime des http:// et des www.


Oui j’ai les yeux accrochés à l’écran

Mes doigts rougis par le sang dansent

Sur le funeste clavier de mon portable

Adieu les fleurs

Adieu les étoiles

Adieu les gouttes de pluie

Adieu les déesses

Adieu l’imaginaire

Votre poète vous a abandonné