Par Jacques Rancourt
Monologues
Mes autres poèmes
Toi qui as commencé à battre avant ma naissance
Toi qui n’arrêtes jamais de pomper tout au long de ma vie
Toi qui ne prends jamais un repos bien mérité
Je veux t’exprimer toute ma reconnaissance
Tu supportes mes lamentables états émotionnels
Tu pompes vers mes poumons tous mes déchets
Tu es la pulsation de vie en moi
Tu es l’énergie de mon corps
C’est par toi que j’exprime toute ma tendresse
C’est toi qui m’inspires des mots d’amour
Un certain jour tu as semé l’épouvante en moi
Tu ne battais plus comme avant
Tu avais un message à me transmettre
Celui de devenir plus zen
Celui de vivre la pleine conscience
Que chaque instant de vie est ce qui compte
Que cet instant de vie est le ici et maintenant
L’instant présent est le seul moment que j’ai
Pour connaître quoi que ce soit
Pour percevoir
Pour apprendre
Pour agir
Pour changer
Pour guérir
Pour aimer
Je vous présente quelques poèmes qui expriment ma vision de la bête humaine, du phénomène humain et un certain regard sur notre petite planète bleue plus que jamais menacée. Ma formation philosophico-théologique me fait aborder de graves questions existentielles, mais je manie parfois l’humour.
vendredi, janvier 03, 2014
mardi, septembre 10, 2013
Le bonheur selon Louis-Félix
Par Jacques Rancourt
Un astre apparut dans le firmament
Et comme une étoile filante
Se projeta sur les bords du fleuve
Sous les yeux éblouis
De ses parents incrédules
Présage de jours heureux
Ils prénommèrent
cette étoile
Louis-Félix synonyme de bonheur
Une félicité incomparable
Qui se confirma au fil des jours
Toujours les bras tendus
En quête d’amour et de tendresse
Il sourit, crie et grogne à qui mieux mieux
Sachant que nul ne résistera à son charme
Que tous applaudiront ses moindres gestes
Le petit homme bientôt grandira
Dans ce monde à découvrir et à explorer
Tous les espoirs seront permis
Il est déjà une source
De joie et de fierté
mardi, décembre 18, 2012
J'ai besoin de neige
Non
je n’ai pas besoin de pluie
Je veux de la neige à tous les jours
Pour ma souffleuse
Non
Je n’ai pas besoin de beaux temps
Je n’ai pas besoin d’accalmie
Je veux des tempêtes qui m’excitent
Mieux que toutes les aurores boréales
Non
Je n’ai pas besoin de vacances
Les poudreries grisent mon cœur
Je n’ai pas besoin de m’évader
Je n’ai pas besoin de plages
Le vent souffle mon bonheur
La nuit prépare un brouillard
Et moi je prépare ma souffleuse
Un grand, grand bonheur immense
Un beau cadeau enneigé du ciel
Non
Je n’ai pas besoin de sable
J’ai des congères qui m’entourent
J’ai du bonheur plein les bras
Non
Je n’ai pas besoin de vin
Je n’ai pas besoin de bière
J’ai de la neige qui me comble
Mieux que toutes les ivresses
Un grand, grand bonheur immense
Un beau cadeau enneigé du ciel
Tu n’es pas un fardeau dans ma vie
Tu es l’apogée de mon existence
Mon grand, grand, grand très grand bonheur
Je n’ai pas besoin de pluie
Les flocons ensorcellent mon cœur
Je veux de la neige à tous les jours
Non
Je n’ai pas besoin de vacances
Une seule bordée déjà me comble
Les flocons se mettent à tomber
Au secours, au secours
J’ai besoin de beaucoup de neige
lundi, septembre 17, 2012
Seul sur un banc
Je le vis là seul sur un banc
Loin de ses êtres chers
Loin de sa vie d’autrefois
Le regard était triste
Une salutation inaudible
J’aurais dû m’arrêter
J’aurais dû lui parler
Je ne l’ai pas fait
Comme des milliers d’autres
Abandonnés et laissés seuls
Le silence du poids des âges
La ville bourdonne d’activités
Les couleurs d’automne
Les mésanges chantonnent
Lui gît dans l’inactivité
Je ne voulais pas entendre
Que celle qu’il aimait
N’était plus de ce monde
Que ses enfants fort occupés
N’avaient pas de temps pour lui
Que son corps usé par le travail
Ne voulait plus de lui
Que la routine et l’oubli
Étaient son lot quotidien
Que j’entrevoyais déjà
Le jour fatal de mon issue finale
Je m’éloignai triste
Je vis plus loin
Un autre homme
Assis seul sur un banc
Terrible destin que celui
D’un unique passage
Sur cette planète
jeudi, avril 12, 2012
Stabbat Jacobus

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Mes autres poèmes
Au pied de quelle croix
Devrais-je m’écraser ?
L’africaine asséchée
Par tant d’indifférence
Internationale
Laissée en décrépitude
Comme son peuple agonisant
Troué par des clans tribaux
Opportunistes et sanguinaires
L’américaine orgueilleuse
Marquée par l’argent
Et la domination
Imposant son ombre
Sur toute la planète
Larguant ses bombes
Au nom de sa démocratie
Se disputant la présidence
À coup de dollars infects
L’européenne tourmentée
Pansant les cicatrices
D’un passé de guerres
Fratricides
Divisée et timorée
Nostalgique d’un passé
Colonial
Enlisée et endettée
Qui peine à s’en sortir
La mienne qui m’écrase
De plus en plus chaque jour
Me donnant des nuits
D’insomnie
Écrasé par l’impuissance
Ne voyant aucune
Résurrection possible
Trop profondément crucifié
Par les clous inhumains
Des êtres de mon deuxième
millénaire
jeudi, octobre 27, 2011
Le clavier
Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Mes autres poèmes
Que taper sur le clavier
Des mots pulsant la tristesse
Des mots roucoulant la mélancolie
Des mots anticipant des joies futures
Des mots déversant le trop-plein ou le trop vide
Si ces mots pianotaient la tendresse
Si ces mots effleuraient les fibres sensuelles
Si ces mots gelaient les pensées négatives
Je n’aurais pas usé mon clavier en vain
Dire et redire des mots de tendresse
Laisser battre un cœur rempli d’émotions
À la vue de cet enfant qui joue dans le sable
À la délicatesse exprimée par cette aidante
À épier cette mésange et sa graine de tournesol
À cette chatte qui ronronne sous une chaise
À ce coucher de soleil à la fin d’une journée folle
Apprivoiser la vie pour mieux voir venir la mort
Caresser des rêves au lieu de s’étourdir
Devenir zen et chercher la paix
Pourquoi courir et s’énerver
La route du bonheur est quelque part
Entre la tête et le cœur
Et bercer un enfant
samedi, juillet 30, 2011
Mon ami le cheval
Très souvent je le croise
Je m’arrête et je lui parle
Cet ami a une longue histoire
Il est le compagnon fidèle de l’humain
Depuis des millénaires
Il fut de tous les combats
Les plus et les moins nobles
Que serait mon pays sans lui
Une terre inhospitalière à défricher
Travailleur inlassable et obéissant
Aujourd’hui nos bolides polluants
Ont fait de lui un être abandonné
On le monte pour le plaisir
On l’utilise dans les rodéos
On le promène dans les fêtes western
Cet être est et restera mon ami
Pour toujours
S'abonner à :
Messages (Atom)