mardi, février 20, 2007

Monologues d’une bête humaine exténuée

Par Jacques Rancourt
Monologues
Mes autres poèmes

Monologues d’une bête humaine exténuée

Je cours sans arrêt
Je passe mon temps à courir
Je cours après le temps
Je veux arrêter le temps

Je veux dompter le temps
Je veux comprendre cette course
Je suis prisonnier du manque
Je suis prisonnier du néant

Je veux dompter le désir
Je suis prisonnier du désir
Je veux combler le vide
Je suis vidé par cette course

Je ne veux plus rien à espérer
Je ne veux plus rien à regretter
Je ne veux plus rien à posséder
Je ne veux que la plénitude

Je ne veux que le pur plaisir
Je ne veux que la puissance
Je me veux pèlerin de l’immanence
Je ne veux que l’ici et le maintenant

1 commentaire:

Anonyme a dit...

La magnifique photo de la demoiselle qui presse le raisin pour en extraire le jus illustre à merveille le poète qui pressure le citron de la vie pour en extirper la quintessence!
Le poète applique un des quatre principes bouddhistes : tuer le désir pour en arriver à le dépasser!
Non, je dirais plutôt que le poète opte pour le tantrisme, car, trop loin de cette idée de souffrance causée par le désir, c'est la jouissance dans l'instant présent qui semble l'intéresser...
Enfin, cette bête humaine exténuée, cherche désespément la délivrance, la voie qui mène vers le nirvana...