samedi, février 16, 2008

S'il fallait

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

S’il fallait
Que tout ce que je décris
Dans mes poèmes m’arrive
Je serais un poète fini ou euphorique

S’il fallait
Que les dérives de l’humanité
Soient mon œuvre
Je serais le pire des théonautes

S’il fallait
Que les excès de romantisme
Soient vécus par ma bête poétique
Je vivrais une extase infinie

S’il fallait
Que je déteste les humains
Autant que j’en ai souvent envie
Je me cacherais dans une île déserte

S’il fallait
Que je déverse tout l’amour
Dont je suis capable
Son cœur ne le supporterait pas

S’il fallait
Que je ne puisse échanger
Avec d’autres âmes poétiques
Ma vie serait d’une tristesse infinie

.......................................................
© Photo prise par Élie Rancourt à Punta Cana

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Hahaha!
Bel humour avec un grain de cynisme, ta marque de commerce!
"S'IL FALLAIT..." comme leitmotiv nous emmène à faire un bilan sur cette drôle de planète encore une fois!
Pour moi, ce poème me ramène à la belle chanson de Daniel Bélanger : "LA FOLIE EN QUATRE" dont les strophes débutent aussi par un "S'IL FALLAIT"...

Ok, j'ai une faiblesse et reproduit tout de go les paroles de la célèbre chanson...

La folie en quatre


S'il fallait qu'un de ces quatre
Mon âme se disperse
Bien avant qu'elle ne s'écarte
Du corps qui la berce

Qu'un d'ces quatre
Qu'un d'ces jours, la folie
houhouhouhou...

S'il fallait qu'à cause d'elle
Ton nom s'efface de ma mémoire
Que si facilement ma cervelle
Se répète du matin au soir

S'il fallait qu'un jour
Ce jour se jure de ma folie
houhouhouhou...

En somme, si mon âme oublie ton âme
Et que mes yeux oublient tes yeux
Ce sera le fruit d'la démence
Et non la violence
D'un aveu

Alors avant qu'un d'ces jours la folie...
Je t'aime
houhouhouhou...
houhouhouhou...

Anonyme a dit...

"S'il fallait...." cela me fait remonter à mon enfance : "Fais comme il faut...." disait ma mère ou mon père.

Terme utilisé pour m'inciter a faire convenablement des choses, me donner une rigueur, une règle d'usage, une grande exactitude, ainsi, il n'était pas permis de trop rire, de lancer des canulars, d'écrire des poèmes ou de fantasmer sur des sujets et même des personnes....

Cher blogueur, ce poème est tout à fait réaliste, il laisse parraître chez toi un grand détachement entre ce que tu écrits et ce que tu vis, encore plus, il donne de la puissance à ton imaginaire.

Bravo +