mercredi, janvier 14, 2009

Tibériade

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Les pieds dans l’eau du lac de Tibériade
Je rêvais d’une pêche miraculeuse
Je me voyais marcher sur ses eaux
En réalité je me sentais comme un lépreux
Qui quête en vain sur le bord d’une route

S’est-il fait crucifier en vain
Ce Nazaréen des temps jadis
Qui dans les temps présents
Se laisserait crucifier pour la conviction
Que l’humain devrait aimer l’autre
Que l’humain devrait enterrer la hache de guerre
Que l’humain devrait partager avec l’autre
Que l’humain n’est pas que poussière

Personne me dis-je
Même pas moi-même
Même pas mon voisin
Même pas celui qui se cache dans le Vatican

Je quittai la mer de Galilée
Plus triste que jamais
Je vis un papillon sur une fleur
On me vit le début d’un sourire

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Quelle belle pensée...cette image du papillon posé sur une fleur...
Tu rejoins un peu beaucoup cette autre belle réflexion de Sabine Sicaud :
"La paix qui n'a besoin que d'un grillon pour s'exprimer" -Sabine Sicaud, 1913-1928.
Oui, la paix, cette "sainte paix" comme tu l'as si souvent souhaitée!
Ce qui se passe actuellement à Gaza est d'une telle honte que j'ai HONTE d'être humain!