jeudi, février 19, 2009

Minuit moins cinq

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes


"À la mémoire d'un collègue qui vient de décéder d'un cancer
à l'âge de 63 ans."

Quand un cancer gagne tout ton corps
Quand est devenue claire l’échéance finale
Quand le monde physique se retourne contre toi
On peut comprendre la peur luire dans tes yeux

Il y a évidemment la peur de l’inconnu
Il y a surtout la peur de la solitude de la mort
Il y a ce frisson à l’idée de ce dernier voyage
Personne avec qui partager l’ultime douleur

Il reste un temps pour rire de l’absurdité
De la vie pour un cheveu qui grisonne
De la vie pour une ride qui apparaît
De la vie pour une glande qui dysfonctionne

Si près du destin final
Ton regard par en arrière fait sourire
Tant d’importance accordée à des futilités
Tant de temps perdu pour des niaiseries
Tant d’absences pour ce qui était important
Tant de mots d’amour laissés dans le coffre-fort
Tant de minutes gaspillées à ne pas prendre ton temps

Le temps de vivre pleinement un jour à la fois
Le temps d’aimer les personnes de ta vie
Le temps de chérir ta petite planète bleue
Le temps de regarder briller les étoiles
Dont l’une d’elle sera peut-être
TA NOUVELLE DEMEURE

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Triste réalité!
La mort d'un ami ou un être cher met les pendules à l'heure!
La mort nous ramène à l'essentiel!
Oui, comme tu as raison, cher poète!
Toutes ces peccadilles, toutes ces futilités et toutes ces insignifiances qui rongent quotidiennement notre vie.
Était-ce Félix Leclerc qui nous rappelait que c'était plein de VIE dans la MORT?
Oui, Lucille et moi nous nous souvenons très bien de cette belle photo prise près de notre demeure. Ce coucher de soleil était extraordinaire! tout comme le coucher d'un être humain pour la VIE éternelle!
Sombrer dans la Lumière,
Dormir pour l'Éternité,
Amen!

Anonyme a dit...

Que c'est bien dit....
Tout à fait d'accord...

Bravo.