vendredi, mai 26, 2006

Ces guerres dont j’ai honte


Jamais je ne crierai assez fort mon dégoût face aux guerres qui sévissent actuellement dans le monde. Je ne commencerai pas à distribuer les torts, à jouer au gérant d’estrade, à faire la morale.

N’empêche que j’ai honte de l’espèce humaine. Nous assistons à ce qu’il y a de plus laid : la destruction systématique des êtres humains.

Voilà où mènent les idéologies, la soif de domination, l’ego orgueilleux, l’incapacité de neutraliser ses mémoires antérieures.

Nous assistons à une forme de maladie mentale collective où les plus souffrants sont les acteurs de cette guerre. Pauvres soldats manipulés naïvement et inconsciemment pour servir les intérêts qui sont bien loin d’un début de conscience réelle !

Un individu moindrement conscient refuserait de donner sa vie pour des valeurs qui n’ont aucune prise sur la réalité. Ces valeurs sont des constructions virtuelles créées de toute pièce pour agir comme moteur de mise en action des individus.

J’ai dans ma bibliothèque un livre qui parle de ces malades qui nous gouvernent. Il est d’une totale actualité. C’est vrai qu’on a les dirigeants qu’on mérite. Quand l’individu deviendra plus centrique, il choisira des dirigeants intelligents i.e. capables de faire avancer leur peuple dans le respect des différences individuelles. Le pouvoir sera un instrument au service de la collectivité et non au service de l’ego du dirigeant.

Comment se fait-il qu’à l’aube du 21e siècle, les individus confient leur destinée à des malades assoiffés de pouvoir qui n’ont aucun respect, aucun sens des responsabilités ?

Cette guerre coûte des milliards de dollars. Il est quasi impossible de mesurer toute la souffrance humaine causée aux innocentes victimes. Et pourtant que de besoins urgents partout sur la planète !

J’ai vraiment honte. J’espère que ces guerres vont ouvrir les yeux de plusieurs, qu’elles vont permettre de découvrir ce qui se cache derrière le miroir de la propagande, de la manipulation, du lavage de cerveau, du conditionnement.

Apprendre à ne pas croire sera la suprême protection de l’être humain. Il découvrira que la conscience ne peut venir de ce qui est collectif. La démarche vers la conscience est hautement individuelle. La lutte se fait dans son territoire secret.

Changer sa perception du monde, prendre ses distances par rapport à son passé et aux idéologies, découvrir que la paix de l’esprit est d’une importance capitale, tout cela est un travail qui se fait en secret à l’intérieur de lui-même.

S’il ne fait pas ce travail vers la conscience, eh bien il croira ses dirigeants, ses idéologues, les gourous de tout acabit. Il ira faire la guerre au nom de la défense des libertés. Il donnera sa vie, son bien le plus précieux , au premier venu qui lui fera croire qu’il doit agir ainsi. S’il refuse, on le culpabilisera, on le traitera d’égoïste, on le moralisera à qui mieux mieux et on le rejettera même de sa société.

C’est alors qu’il découvrira que même si la collectivité pense et agit d’une certaine manière ancestrale, il se doit d’être différent, non par attitude, mais parce que ses réponses sont les seules valables dans la conduite de sa vie. Il ne peut vraiment pas confier sa vie à un autre bipède sans plumes. Il doit garder la main sur le gouvernail pour diriger sa barque lui-même où il voudra bien.