mardi, juin 26, 2007

Plongeon rétro

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Plongeon rétro

Maintenant le présent n’existe plus
Quelques séquences du passé tout au plus
L’imagerie intérieure n’est pas celle du dehors
Remontent à la surface d’autres décors

Maintenant il vit reclus dans son passé
Quelques rares apparitions à la surface
Le dehors ne correspond plus au-dedans
Ses proches sont maintenant des étrangers

Toute une vie qui bascule
Tout un plongeon dans le passé
Voilà ce que vit ce vieil oncle
Voilà ce que vit cette belle-mère

La tristesse se lit dans le regard des aidants
Ils sentent toute l’impuissance les gagner
Se balader avec eux dans le lointain passé
Vouloir les ramener dans la proche réalité

Comment leur apporter un peu de soleil
Comment ne pas souffrir dans leur détresse
Séparés des leurs et emmurés dans leur solitude
Ils sont hélas des morts-vivants perdus dans le présent
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Photo prise par Jacques Rancourt sur la route hivernale de Saint-Benjamin (Québec, Canada)

samedi, juin 23, 2007

Elle n’est plus là

Par Jacques Rancourt

Elle n’est plus là

Elle n’est plus là
La fourmi que je regardais
Elle n’est plus là
La sauterelle sur ma jambe

Elle n’est plus là
La rose déjà fanée
Elle n’est plus là
La tulipe printanière

Elle n’est plus là
La chatte qui traversait la rue
Elle n’est plus là
L’alouette dans ma mangeoire

Elle n’est plus là
La fumée dévastatrice
Elle n’est plus là
La rosée matinale

Elle n’est plus là
La femme et son visage
Elle n’est plus là
La femme et sa musique

jeudi, juin 21, 2007

Une bouteille à la mer

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Une bouteille à la mer

Poétiser sur la mer
Quand tu vis dans les terres
Cela vraiment m’atterre
Cela me jette complètement à terre

Je me sens comme une épave
Au fond de la mer
Oublié depuis des lunes
Le doigt rouillé comme l’ancre

Combien de verres dois-je ingurgiter
Pour exprimer envers et contre tous
L’effet pervers de la carence des vers
Que le merle attend depuis hier

En désespoir pourquoi pas
Lancer une bouteille à la mer
J’y glisserai quelques vers
Que la mer portera en Angleterre

La Dame les cueillera sur les berges
De la Mer du Nord parmi les coquillages
Elle les cachera dans son joli corsage
Elle les dégustera dans sa cache à Durham

Ces vers feront sourire la Dame
Ils évoqueront la rivière Chaudière
Ils épilogueront sur le fleuve Saint-Laurent
Ils parleront du lointain Atlantique
Ils oublieront la bête humaine
Ils ne souffleront mot de la saga noëlique
Ils laisseront les bovins paître en paix
Ils divagueront sans trop faire de vagues
La Dame émue étreindra contre ses seins
Cette bouteille à la mer venue d’Outre-Atlantique

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Illustration : Heather Massey, "Message in a Bottle", Deviant Art

mercredi, juin 20, 2007

Le nouveau quai du Gorgotton

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Le nouveau quai du Gorgotton
Ils sont de la race
Des défricheurs
Des constructeurs
Des créateurs

Ils sont partis vers le Nord
Emportés par l’enthousiasme
Ériger un quai au lac Gorgotton
Laissant leurs épouses inquiètes
Affrontant des périls incroyables
Risquant leur vie et leur camion
Ils déchargèrent leur précieuse cargaison
Sur les bord du lac magique et poissonneux
Quelle tâche énorme les attendait
C’était la désolation totale
Quelques bouts de bois jonchaient la rive
Il fallait préparer le terrain pour l’érection du quai
Sans perdre une minute ils se mirent au travail
Un va et vient continuel qui frisait la frénésie
On courait, discutait, clouait, érigeait
Une urgence constructrice les tenaillait

Il y a bien eu des moments de déprime
Deux solides gaillards quittèrent les lieux
Ils n’en pouvaient plus exténués
Ils laissèrent dans leur sillage leurs compagnons

D’autres préfèrent bouffer pour oublier
Ils se firent un succulent repas
Ils burent un admirable liquide
Cela amena le calme et la sérénité

Ils se remirent au travail de nouveau
Rien ne pouvait les arrêter
Ils s’étaient juré de finir la job
Quitte à y laisser leur peau
C’est ainsi qu’apparut un bon matin le fameux quai
Il s’érigeait fièrement sur la rive du lac
Il attendait avec impatience les chaloupes
Il entendait les rires joyeux des futurs pêcheurs

Les bâtisseurs repartirent
Laissant le quai endormi
Les chaloupes firent de même
On attend le retour du Défi Gorgotton

mardi, juin 19, 2007

Mots coincés

Par Jacques Rancourt

Mots coincés

Dans la gorge ils restent
Ils ne veulent pas sortir
Ils auraient tant à dire
Ils auraient tant à dévoiler

Ces mots d’un père à son fils
Ces mots d’une mère à sa fille
Ces mots d’une fille à son père
Ces mots d’un fils à sa mère

Faudra-t-il une maladie cruelle
Faudra-t-il une mort soudaine
Faudra-t-il un imprévu de la vie
Faudra-t-il une fatalité quelconque

Décoincés ces maudits mots
Pour enfin dire ses émotions
Pour enfin lever le voile sur des ombres passées
Pour enfin lever les ambiguïtés qui enténèbrent la relation

Ces mots piaffent d’impatience
Ils veulent donner leur version
Ils veulent offrir leur perception
Ils veulent crever le ballon

Pourquoi attendre si longtemps
Ces mots d’appréciation
Ces mots de tendresse
Ces mots d’amour

Décoincez-vous maudits mots
Il n’est jamais trop tard
Les larmes jamais ne remplaceront
Ces mots coincés

dimanche, juin 17, 2007

Souvenirs sélectifs du paternel

Par Jacques Rancourt
Au pays des souvenirs
Mes autres poèmes

Souvenirs sélectifs du paternel

Ma mémoire se veut volontairement sélective
Je lui demande que de beaux souvenirs
Des souvenirs heureux de la jeunesse passée
Des moments de complicité filiale et familiale

Je demande à ma mémoire d’ignorer
Les images de grogne
Les clips d’autoritarisme
L’avalanche de jérémiades
Le contrôle inquisiteur
Le redresseur et le moralisateur

Que des souvenirs heureux lui dis-je
Souvenirs où il galopait avec un rejeton sur les épaules
Souvenirs où il berçait ses deux cadets
Sur les accoudoirs d’une chaise berceuse

Des souvenirs de la conduite de sa Ford 1952
Des souvenirs où il venait quérir son fils pensionnaire
Des souvenirs de fierté à conduire son cheval noir
Des souvenirs de cueillette de sirop d’érable

Des souvenirs de chantier et de travail en forêt
Des souvenirs de travaux bien faits
Des souvenirs de veaux et de vaches laitières
Des souvenirs de jardins et de prairies vertes

Des souvenirs de tracteur gris ou rouge
Des souvenirs de grange et de poulailler
Des souvenirs de veillée avec Hector
Des souvenirs d’église et de chapelets


Ah paternel tu aurais 95 ans aujourd’hui
Salue ta douce Florence où tu es
Tes fils et tes filles lèveront un verre pour toi
Au pays de l’Oncle Sam nous penserons à toi

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Photo d'Eugène remaniée par Mathieu tirée de l'album familial

samedi, juin 16, 2007

Le temps de la profondeur est venu

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Le temps de la profondeur est venu

Deux écorchés vifs
Deux abandonnés par leur ex
Des orgasmes à répétition pour oublier
De la terre au ciel une même colère cocufiante

L’heure de vérité vient de sonner
Il faut remettre les pendules à l’heure
Il faut intervenir auprès de ces écorchés
Il faut une intervention délicate et intelligente

Même le hasard existe au ciel
Dieu n’a pas eu à intervenir
Il fallait un être très Zen
Un ritalin moralisateur serait un échec total

S’approche près de nos deux copulateurs Siddhartha
Ce sage éprouvé regarde d’un œil amusé
Leurs multiples soubresauts orgasmiques
Cela lui rappelait jadis ses ébats avec sa jolie Kamala

Combien vous faudra-t-il encore d’orgasmes
Pour étancher votre colère de largués
Pensez-vous atteindre la sagesse
Par ce retour à l’instinct, à la bestialité

Il vous manque, les cocus, un ingrédient essentiel
Le détachement oui oui le détachement
Votre solitude du cœur est insupportable et égoïste
Il faut renoncer à tout jamais à vos ex

Je me suis détaché de ma famille
J’ai renoncé à la prêtrise
J’ai boudé les biens matériels
J’ai écarté la plantureuse Kamala

J’ai trouvé ainsi le chemin de la paix intérieure
Je peux vous communiquer mon savoir
La sagesse vous devez la trouver par vous-même
Si vous la trouvez, vous trouverez futiles vos orgasmes

Siddhartha s’éloigna vers l’Île de la tranquillité
Les deux cocus furent soudainement illuminés
Ils comprirent qu’ils avaient autre chose à faire au ciel
Ils se séparèrent et ils vécurent enfin leur légende personnelle

mardi, juin 12, 2007

Une révolution céleste

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Une révolution céleste

Deux écorchés vifs au septième ciel
Copulations sur copulations pour oublier
Oublier d’avoir été largués sur terre
Oublier leur tondeuse thérapeutique

Les jouissances duraient une éternité
Les érections se dressaient comme des cathédrales
L’intimité de la voisine était comme le Grand Canyon
C’est ce qu’on appelle le bonheur éternel

Ils étaient sur un nuage à quelque part
Ils croisaient d’autres saints tout énervés
Les plus curieux étaient les martyrs de la chasteté
Ils étaient toujours aux premières loges pour observer

Le pire voyeur était Dominique Savio
Jaloux de tant de bonheur visible et divin
Il alla se lamenter auprès de Dieu
Oh Grand Dieu éloignez de ma vue cet ignoble spectacle

Dieu lui fit comprendre que les lois du ciel n’était pas celle de la terre
Il lui expliqua que son martyr pour sauver sa chasteté était stupide
Tu as oublié que ton corps était mon temple
Tu as trop écouté ces ministres de cul trompeurs

J’ai expliqué cela l’autre jour à Bernadette Soubirous
Va la rejoindre et fais la même chose que le couple d’écorchés vifs
Il sauta de nuages en nuages pour rejoindre Bernadette
Elle l’attendait déjà nue sur un douillet nuage
Ces deux saintes nitouches terrestres perdirent enfin leur chasteté
Ce fut le point de départ d’une orgie sexuelle céleste
Dans les annales paradisiaques on appela cela la Révolution tranquille

lundi, juin 11, 2007

Une céleste surprise

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Une céleste surprise

Deux écorchés vifs
Deux voisins largués
Deux urnes dans le même mausolée
Deux arrivées soudaines au paradis

Ils voulaient amener leur tondeuse
Symbole des souvenirs de réconfort mutuel
Pas question leur a-t-on signifié
Ce paradis blanc ne sera pas pollué

Ils choisirent un joli nuage
Là ils se donnèrent encore du réconfort
Leurs baisers et leurs caresses duraient l’éternité
Leurs orgasmes étaient quasi éternels

La voisine eut la surprise de sa mort ou de sa vie
Elle vit sur un autre nuage son ex
Il faisait l’amour avec Sainte Thérèse d’Avila
Leur ardeur démontrait un haut degré de sainteté

L’autre voisin n’en revenait tout simplement pas
Sur un nuage lointain son ex était dans les bras du Padre Pio
Il fut tout stigmatisé et fort étonné de ce divin spectacle
De longs sanglots célestes soulevèrent sa poitrine

Même au paradis la triste réalité les relançait
Leur âme tremblait de rage, de colère, de déception
Dieu ne pouvait rien faire pour les consoler
Ils décidèrent de se rendre au septième ciel
Pour oublier à tout jamais l’inconfort d’un tel spectacle

samedi, juin 09, 2007

Deux urnes dans le même mausolée

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Deux urnes dans le même mausolée

Étrange destin que ces deux voisins
L’une éjectée par son ignoble mari
Parti avec une plus jeune qu’elle
Lui cocufié par son énigmatique épouse
Partie avec un plus jeune que lui

L’esseulée trouva réconfort chez le voisin
Lui prouva concrètement sur le champ
Que son ex n’avait aucune raison de la délaisser
Le voisin qui a son tour vécu le même drame
Prouva à sa voisine qui tondait sa pelouse
Que son ex avait laissé un être extraordinaire

Chaque fois que les deux voisins tondaient leur pelouse
Ils arrêtaient le moteur et se réconfortaient mutuellement
Les multiples caresses et baisers apportaient la sérénité
Les orgasmes répétés mettaient un baume sur leurs plaies vives
Ils repartaient les moteurs et coupaient leur gazon à nouveau
Ils remerciaient la vie et ils souhaitaient que le gazon pousse vite

Après des mois et des années à se consoler mutuellement
Ils demandèrent qu’on place leur urne dans le même mausolée
Ils choisirent le cimetière Notre-Dame-des-Neiges
On plaça leur urne dans le mausolée La Pieta, celui des Italiens
Chaque dimanche les arrières-petits-enfants évoquèrent
Cette belle et triste histoire de ces deux êtres abandonnés

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Photo d'un mur de La Pieta au cimetière Notre-Dame-des-Neiges

jeudi, juin 07, 2007

Inconsolable voisine

Par Jacques Rancourt

Inconsolable voisine

Je tondais mon gazon
Elle étendue près de la haie
Pleurait, suffoquait et reniflait
Elle me fit signe d’arrêter le moteur

Mon mari vient de me quitter
Pour une plus jeune que moi
La voisine était pourtant jeune encore
À peine quarante ou cinquante ans

Qu’a-t-elle de plus que moi sauf l’âge
J’ai une belle apparence
Regarde je n’ai pas de vergetures
Je ne fais pas d’embonpoint

Elle fit tomber sa robe près de la tondeuse
Regarde ces cuisses et ces jambes
Aucune varice, aucune cellulite
Elle me fit pencher pour mieux voir

Dégrafant son soutien-gorge
Touche à mes seins ils sont fermes
Une seule caresse fait dresser les mamelons
Appuie ta bouche et tes lèvres et tu verras

Si au moins j’étais frigide
Un tout petit rien m’excite
Touche ma toison pubienne
Elle poussa un cri étrange

Je n’ai aucune inhibition
Je suis capable de fellation
Approche je vais te le prouver
Elle me fit monter au septième ciel

Je ne feins pas le plaisir lors d’une relation
Attends. Elle m’enfourcha comme une déchaînée
Un cri strident de plaisir accompagna son orgasme
Je compris qu’elle disait toute la vérité

Que dire ou que faire pour réconforter
Cette voisine si éplorée sinon une écoute attentive
La contrarier n’était pas le moment
Je plaçai par ma seule présence
Une lueur d’espérance dans ce cœur brisé
Elle reprit sa robe et je repartis mon moteur

Songeur je continuai à tondre mon gazon
Je ne comprenais vraiment pas
Pourquoi son homme l’avait quittée
Pour une plus jeune qu’elle
Je lui promis de tondre mon gazon
Souvent plus souvent très très souvent

mercredi, juin 06, 2007

Laura

Par Jacques Rancourt

Laura

Toi, l’américaine aimée
À quelque part en Ouganda
La faucheuse de vie a frappé
Un bête accident tout simplement

Pleine de projets
Pleine de joie de vivre
Éducatrice de tes enfants
Tu vas créer un vide irremplaçable

Implacable est le destin
Pourquoi toi
Question sans réponse
Tant de pleurs et difficiles consolations

Si au moins on savait où tu es
Si peu de réponses de ce côté
L’éphémère existence terrestre
Que de réflexions et que de questions

mardi, juin 05, 2007

Limpidité exténuée atténuée éternuée

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Limpidité exténuée atténuée éternuée

Pif paf arabes arrachent et crachent
Talibs proscrits cris cris hauts hauts
Al qui aida yes Bush cache cache où
Bing bang sautés sautés encore encore

Pas fini fini oui oui pourri pourri
Demain tomorrow torrieux pieux vœux
Parlottes soliloques bloquent blocs
Déprime en crime cimes déciment

Afri faim miam miam pas pas bocou
Désert pas dessert désert pas eaux pas eaux
Sec pas sou pas saoul pôvres peau à peine
Pétrole pas intérêt pas Afri en friche pas riche

G8 embonpoint gros poings pas de points
Pas G point mieux eros G8 mal en point
Ki qui Kyoto autos trop pétro trop trop
UIUSQUE té Sam oncle honte honte

Deus hola allah boude pas faqueketchausse
Planète tite tite bleue moins moins avec trous
Assauts chars blindés débridés rouillés rêvé rêvé
Pacte Paix paître moutons rivières poissons contents

lundi, juin 04, 2007

Pluie et puis

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Pluie et puis

Gouttes par gouttes elle tombe la pluie
Projets humains en déroute après la nuit
La terre boit et renvoie cette pluie
Coule et refoule le petit bisse

Nuages qui se dégonflent
Humains qui songent
Ciel ouvert bien couvert
Elle tombe sur le vert

Soleil bien caché
Humains enragés
Nuages bien placés
Elle sera longue la journée

Pluie fine et pluie dense
Humains pas de chance
Adieu la plage
Adieu le golf

Pluie et puis
Humains à demain
Gouttes à gouttes
Nature et culture
Horticulture
Gouttes
Gouttes
Gouttes
Fin de la pluie
Soleil lui reluit
Humains réjouis

samedi, juin 02, 2007

Des animaux aux humains

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Des animaux aux humains

Poète, tu as poétisé sur les animaux
Ces derniers temps
Poète, pourquoi délaisses-tu les humains
Ces temps-ci
Tes animaux mangent, boivent, copulent
Les humains volent, tuent, escroquent
Ne méritent-ils pas quelques vers aussi

Les humains se haïssent et s’exploitent
Les humains délimitent leurs territoires
Les humains salivent à la richesse
Les humains adorent la gloire
Les humains construisent des bombes
Les humains érigent des murs
Les humains vident la nappe phréatique
Les humains pompent le pétrole
Les humains surpêchent
Les humains divisent la planète en pays
Les humains financent des armées

Est-ce à cause de cela que tu préfères les animaux
Mais il y a des missionnaires
Mais il y a des humanistes
Mais il y a des environnementalistes
Mais il y a des idéalistes
Mais il y a des sœurs contemplatives
Mais il y a des bénévoles
Mais il y a des aidants naturels

Le poète resta silencieux et songeur
On vit une larme ruisselé sur son visage
Il fit une longue marche dans la campagne
Une violente averse le laissa détrempé
Il revint chez lui transi par le froid
Le soleil restait bien caché derrière les nuages
Cette nuit-là il ne parvint pas à dormir
N’est-il pas lui aussi un humain parmi les humains