mardi, juin 05, 2007

Limpidité exténuée atténuée éternuée

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Limpidité exténuée atténuée éternuée

Pif paf arabes arrachent et crachent
Talibs proscrits cris cris hauts hauts
Al qui aida yes Bush cache cache où
Bing bang sautés sautés encore encore

Pas fini fini oui oui pourri pourri
Demain tomorrow torrieux pieux vœux
Parlottes soliloques bloquent blocs
Déprime en crime cimes déciment

Afri faim miam miam pas pas bocou
Désert pas dessert désert pas eaux pas eaux
Sec pas sou pas saoul pôvres peau à peine
Pétrole pas intérêt pas Afri en friche pas riche

G8 embonpoint gros poings pas de points
Pas G point mieux eros G8 mal en point
Ki qui Kyoto autos trop pétro trop trop
UIUSQUE té Sam oncle honte honte

Deus hola allah boude pas faqueketchausse
Planète tite tite bleue moins moins avec trous
Assauts chars blindés débridés rouillés rêvé rêvé
Pacte Paix paître moutons rivières poissons contents

7 commentaires:

Anonyme a dit...

Dérision totale,
déconstruction du langage, bref "déparlure"
qui renforcissent encore plus ton ras le bol de notre bêtise universelle!
Métalangage,
métaphore
et mets ton décodeur! (rires)

Anonyme a dit...

Holala..., pas facile de suivre ce style de parlotte de l'écrivassier
mais, dans l'ensemble je peux en déduire une sorte d'écoeurement très aigüe sur plusieurs sujets qui font l'actualité.

Puis-je savoir de quelle inspiration provient ce type de jargon? Je devine aussi selon le mot " faqueketchausse" que c'est de la pure composition phonétique.

Bravo, si ça permet de défouler...en cette période de pluie...

Jacques Rancourt a dit...

Richard,

Connais-tu ce grand poète québécois Claude Gauvreau ?

Ses vers étaient encore plus hermétiques que les miens.

En voici un exemple :

Mon olivine
Ma ragamuche
Je te stoptatalère sur la bouillette mirkifolchette
J'aracramuze ton épaulette
Je crudimalmie ta ripanape
Je te cruscuze
Je te golpède
Ouvre tout grand ton armomacabre
et laisse le jour entrer dans tes migmags
Ô Lunètophyne
je me penche et te cramuille
Ortie déplépojdèthe
j'agrimanche ta rusplète
Et dans le désert des marquemacons tes seins obèrent le silence

Extrait des Boucliers Mégalomanes

Anonyme a dit...

Hahaha!
Mon cher frère, je vois que tu t'amuses comme un p'tit fou!
Merci d'avoir repris un court extrait du "langage exploréen" de notre Claude Gauvreau!
Il doit y avoir bien 20-25 ans que je n'ai lu Gauvreau, un poète flyé que j'aimais bien dans ma jeunesse!
J'annexe ce court lien où l'on résume succinctement sa brève vie :

http://www.canadianencyclopedia.ca/index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF0003188

Anonyme a dit...

Merçi Jacques pour l'explication...
Je ne connais pas ce poète Gauvreau, d'après son écrit que tu as livré, je ne crois pas aimé cela assez pour passer des heures avec ses poèmes....

Mathieu a dit...

"Flyé" est un peu faible pour exprimer l'originalité étrange de ce poète.

Merci pour la découverte.

Anonyme a dit...

Seul Rancourt et Gaudreau ont cette magie de l'écriture qui sort vraiment de l'ordinaire.
Cela m'a fait sourire au plus haut point mais positivement.