samedi, mai 02, 2009

La caverne de Platon

Par Jacques Rancourt

Consterné j’ai vu des ombres sur le mur
Le mur de toutes les redditions, de toutes les perversions
Le mur des fausses lamentations affiche tant de sciences
Tant de technologies, tant de quincailleries
Mais si peu de sagesse
Mais si peu de plus être

Emportez-vous poètes criez plus fort que jamais
Car l’âme de l’humanité est terriblement noire
Hurlez haut et fort des vers francs et vrais
Ignorez les obscénités des ignares
Criez si fort que les corps abrutis
Cracheront enfin ces âmes noires
Et que par miracle les âmes
Des vrais sages prendront
Toute la place

Qu’enfin brille sur les murs
De la caverne la lumière
Qui pulvérise à tout jamais
Les timorés de cette planète
Agonisante

Oui je ne décolère pas
Oui je suis pessimiste
Prouvez-moi le contraire
Amenez-moi le sourire
Mais ne m’endormez pas

3 commentaires:

guy a dit...

Autre coup de gueule à son meilleur !
Tu exiges des preuves,
des preuves
et des preuves ...pour te convaincre que cette planète est encore humainement habitable, vivable???
Hélas...j'en ai pas !
Le titre est bien choisi...
car on prend si souvent des ombres pour des lumières,
des faussetés pour des vérités,
bref, de l'étron pour du parfum ! (rires)

Richard a dit...

Cher blogueur,

Du Socrate a son meilleur...devant Glaucon l'élève pour lui faire comprendre la distinction entre l'intelligence et l'opinion.

Cette allégorie de caverne qui lui permettait d'expliquer l'état de la nature humaine concernant son instruction et son ignorance.

De ce point de vue, la diversité des êtres humains s'explique selon la direction que la lumière est vue....soit de la caverne ou près du feu en haut de la montagne...

Le poète se sert de l'imagination tandis que d'autres utilisent la science, certains optent pour la pensée discursive alors qu'une frange trouve refuge dans la foi.

Tout un dilemme qui existe entre l'intelligence et l'opinion.

Puisses-tu faire briller les murs de notre caverne terrestre par ton art poétique.

Bravo +

Jacques Rancourt a dit...

Le monde de Platon était moins complexe que celui d'aujourd'Hui.

Je dirais que notre mur en 2009 a plusieurs cloisons : la désinformation, le filtre de notre culture qui nous transmet des idées reçues, notre famille où se tisse déjà bien des ombres, les idéologues et le pire filtre est celui des religions avec leur façon naïve d'interpréter.

Par exemple, en politique, le partisan a un gros filtre : celui du programme politique du parti qui l'empêche d'être objectif.

Une chose est certaine : la tartine qu'on met sur notre pain le matin. Et encore on trouvera certains pour contester le sucre qu'il y a dedans!!! (Rires)