samedi, août 15, 2009

Le mystérieux dimanche

Par Jacques Rancourt
Au pays des souvenirs
Mes autres poèmes


Au temps de ma jeune enfance
Il y avait ce dimanche après-midi
Avec une routine implacable
Comprise tard à l’âge adulte

À cette phase naïve de mon enfance
Impossible à mon jeune cerveau
D’imaginer ou de soupçonner
Ce qui pouvait bien se tramer

Et pourtant il s’en passait
Des scènes grandioses
Dans cette mystérieuse chambre
Celle de mes parents en cet après-midi
Que chaque dimanche amenait

Il fallait déguerpir et s’éloigner
De ce coin mystérieux où disparaissaient
Eugène et Florence pressés qu’ils étaient
À aller accomplir l’acte qui donna
Une multitude de rejetons grâce
À la méthode Ogino mal comprise
Par Florence qui recevait la semence
De son mari alors qu’elle était féconde
Et qui s’abstenait en période d’infertilité

Il faut dire que l’abbé Donat Tanguay
Lui avait expliqué la chose et elle l’avait
Comprise comme elle pouvait
C’est-à-dire de travers
Au grand bonheur du curé
Qui voyait ses ouailles augmenter
Au fil des coïts répétés frénétiquement
Dans l’acte conjugal exécutoire
Sous peine de damnation éternelle

C’est ainsi que je fus conçu
Et que je compris plus tard
Que l’après-midi du dimanche
Était réservé à l’acte copulatoire
L’acte conjugal béni de Dieu

4 commentaires:

michel a dit...

Il se passait bien du bonheur!! mais c'était pour le bonheur du Québec.

odette a dit...

Ses dimanches furent une source de plaisir et de création ce qui s'appelle une belle grosse famille dont ils étaient bien fiers...

Richard a dit...

Cher blogueur,

Tu as de l'imagination et des souvenirs fertilles....

Y avait-il que les dimanches? Il faut se rappeler que les soirées ne se prolongeaient pas trop à la chandelle ou au fanal !...

Ainsi, le Québec s'est développé en mombre, en sacrifices et par petits moments de plaisir dans une foi religieuse autoritaire...

Le dimanche était une journée sacrée sur plusieurs plans...

P.S. je suis revenu un assidu de ton site, puisque la " pelle de tes idées" s'est remise aux mots...

Bravo!

guy a dit...

Hihihi mon frère !
Le dimanche était un jour de repos et totalement consacré au Seigneur dans ces temps-là...!
Et comme le soulignait mon frère Denis, on en profitait pour "renouveler nos voeux et nos obligations de mariage !"
Mais, il y a eu certaines dérogations à ce rituel sacré puisqu'il semble que j'ai été conçu entre 2 charretées de foin sur "une veilloche de foin " dixit notre chère Florence. (rires)