J’ai souvenir encore
D’une maman qui cuisinait
De bons pâtés aux patates
Au gars du bateux en automne
Quand le four daigne encore
Recevoir une tarte au sucre
Le petit gars que jadis j’étais
Vit une extase si intense
Au mépris d’une apoplexie
Je connais un frère
Qui dans son rang
Concocte à sa douce
Pains et gâteaux
La laissant dans une extase
Dans une espèce de béatitude
Temporelle quasi éternelle
J’ai souvenir encore
Que malgré notre extrême pauvreté
Des moments volés au destin
Transcendaient nos tristes insignifiances
Les rendaient magiques par moment
Même nos lendemains de misère
Nous laissaient un imaginaire heureux
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