vendredi, avril 13, 2007

La journée du cochon

Par Jacques Rancourt
Au pays des souvenirs
Mes autres poèmes

La journée du cochon

On l’attendait cette journée
C’était une journée d’épouvante
Les émotions au maximum
L’annuel meurtre du cochon

Déjà l’échelle posée sur le hangar
On devait y suspendre par les pattes
L’infortuné cochon à abattre
Déjà la poêle attendait son précieux sang

Déjà je voyais Florence le faire bouillir
Déjà je voyais les tripes recevoir ce sang
Déjà je me voyais manger ce boudin
Bon sang quel spectacle d’horreur

Le tueur du village arrivait tôt
Son couteau brillait dans la neige
Un coup bien précis droit au cœur
Le cochon crachait son sang dans la poêle

On le fendait au beau milieu
On voyait tout son intérieur
Suspendu à l’échelle ainsi exposé
Quel carnage animalier par nécessité

C’était la journée la plus triste de l’hiver
J’adorais le cochon et son grognement
Je me rappelais mes balades sur son dos
Je me rappelais ainsi les taloches de ma mère

Je pouvais le regarder des heures durant
J’essayais de découvrir son monde intérieur
Je lui donnais des pelures de patates à manger
Je voyais son museau faire des chemins dans la vase

Quelle triste fin pour mon compagnon
Quelle triste destinée inévitable
Je pleure sa perte
Qui me consolera

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Très beau poème!
La journée du cochon, oui, mais savais-tu que depuis le 18 février, nous sommes officiellement dans L'ANNÉE DU COCHON! (rires)
Une nouvelle année chinoise a commencé le 18 février 2007 et se terminera le 6 février 2008. L'année, placée sous le signe de l'animal symbolique Cochon et de l'élément cosmogonique Feu, sera donc une année du Cochon de Feu.

Anonyme a dit...

Oh j'ai oublié de donner la signification de cette année du Cochon!
Dans l’astrologie CHINOISE, l’Année du Cochon symbolise l’opulence, la richesse et le confort en général.
Donc, ce signe devrait faire le bonheur de bien des gens! (rires)
Moi? Je préfère vivre d'amour et d'eau fraîche!

Anonyme a dit...

Ouch ! voilà une occasion où je suis bien contente d'être une fille de ville. Un poème qui me donne envie de redevenir végétarienne. Ce soir, ce sera du poulet... pas du poulet avec des plumes comme on en voit à la télé, mais le poulet qu'on achète dans un sac en plastique à l'épicerie. Tu diras ce que tu voudras, c'est pas pareil ! RIRE

Amitiés, Anne

Anonyme a dit...

Eh non, ce n'est pas une nécessité d'assassiner un cochon! Il n'y a aucune "destinée" qui nous obligerait à continuer à massacrer ainsi des êtres qui ont peur, qui ont mal...
Tuer n'est pas une fatalité! On peut parfaitement faire la fête sans tuer des animaux. On peut faire le choix de laisser vivre au lieu de tuer.
Abolissons ces traditions barbares que rien ne justifie.