samedi, novembre 01, 2008

Théos et Théodore

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Theos dort toujours et encore
Malgré les guerres
Malgré les famines
Théodore lui soupire encore

Theos fait la sieste toujours et encore
Malgré les épidémies
Malgré les agonies
Théodore lui est en colère

Theos rêvasse toujours et encore
Malgré le chaos
Malgré les turbulences
Théodore lui ne se maîtrise plus

Theos se tourne les pouces toujours et encore
Malgré l’ozone troué
Malgré le pergélisol dégelé
Théodore lui en a ras le bol

Theos ignore Théodore
Theos est sur un autre plan
Théodore doit oublier Theos
Le créateur ignore sa créature

Théodore se doit d’être
Son propre Theos

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Oui, ce poême est-il inspiré du texte suivant:

La grande Tragédie

C'est la folie chez moi
C'est l'argent c'est la course
Les valeurs qu'ils côtoient
Sont toutes cotées en bourse
Tous ici se déchirent
Pour des billets, leur tirelire
Ils se croient immortels
Ramassent l'or à la pelle
Tous en masse ils avancent
Et la masse entre en transe
Visages fermés, sans âge
Comme des lions dans une cage

Ici, il n'y a pas de règle
C'est chacun son sort
Sors du rang et puis range toi
Ou bien sors du décor
Mime la joie, tu vois le jeu, C'est le jeu de la vie
Des échecs, des pions, des cris
On joue la grande tragédie.

Si seulement ils pouvaient
Si au moins ils voulaient
Lâcher leurs idéaux
Pour aller voir en bas
Oublier les euros
Et étendre les bras
Pouvoir ouvrir les yeux,
Pour voir s'ouvrir les cieux

Jacques Rancourt a dit...

Non!
Mais ce texte est superbe!
J'adore. Il est totalement dans ma ligne de pensée.
J'aurais aimé l'écrire.