mardi, janvier 13, 2009

La chaleur éphémère

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Une rencontre près du feu
À cette époque où tout est possible
Je la regarde fiévreusement dans les yeux
J’y vois briller une magnifique étincelle

Je décidai alors d’entretenir cette flamme
Je brûlai de désirs et d’amour
Je me consumais loin d’elle
J’avais tellement envie de me réchauffer
Près de celle qui savait si bien m’allumer

Je bossai en pétant le feu
Sachant qu’un amour me consumait
Sachant que les tisons de la tendresse
Se rallumaient à la moindre caresse

Je bûchai jusqu’à ma vieillesse
Même si mon cœur était brûlé
Je me ramassai loin d’elle dans un foyer
Et c’est là que je me suis éteint pour toujours
Mais ma grande surprise fut de me réveiller
Dans une toute autre dimension
Je vis alors ces humains sur la terre
Se battre pour un lopin de terre
Se quereller pour du pétrole
Se faire des guerres de religion
Courir comme des fous pour de l'argent
Ne pas avoir le temps d'aimer leurs enfants
Laisser l'Afrique crever de faim
Ignorer ce que signifie la tendresse
Ignorer ce que la poésie peut apporter
Je n'avais aucune envie de retourner dans ce merdier

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Cher blogueur,

C'est un poème très imagé et surtout marqué par une triste fin....

Jacques Rancourt a dit...

Richard,

J'ai ajouté une finale pour évacuer ta tristesse d'une triste fin.