samedi, juin 16, 2007

Le temps de la profondeur est venu

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Le temps de la profondeur est venu

Deux écorchés vifs
Deux abandonnés par leur ex
Des orgasmes à répétition pour oublier
De la terre au ciel une même colère cocufiante

L’heure de vérité vient de sonner
Il faut remettre les pendules à l’heure
Il faut intervenir auprès de ces écorchés
Il faut une intervention délicate et intelligente

Même le hasard existe au ciel
Dieu n’a pas eu à intervenir
Il fallait un être très Zen
Un ritalin moralisateur serait un échec total

S’approche près de nos deux copulateurs Siddhartha
Ce sage éprouvé regarde d’un œil amusé
Leurs multiples soubresauts orgasmiques
Cela lui rappelait jadis ses ébats avec sa jolie Kamala

Combien vous faudra-t-il encore d’orgasmes
Pour étancher votre colère de largués
Pensez-vous atteindre la sagesse
Par ce retour à l’instinct, à la bestialité

Il vous manque, les cocus, un ingrédient essentiel
Le détachement oui oui le détachement
Votre solitude du cœur est insupportable et égoïste
Il faut renoncer à tout jamais à vos ex

Je me suis détaché de ma famille
J’ai renoncé à la prêtrise
J’ai boudé les biens matériels
J’ai écarté la plantureuse Kamala

J’ai trouvé ainsi le chemin de la paix intérieure
Je peux vous communiquer mon savoir
La sagesse vous devez la trouver par vous-même
Si vous la trouvez, vous trouverez futiles vos orgasmes

Siddhartha s’éloigna vers l’Île de la tranquillité
Les deux cocus furent soudainement illuminés
Ils comprirent qu’ils avaient autre chose à faire au ciel
Ils se séparèrent et ils vécurent enfin leur légende personnelle

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Vision bouddhique!
Savoir se dégager des affres du désir et des passions pour accéder au glorieux éden du nirvana!
J'annexe un très beau lien sur la vie de ce grand sage Siddhartha, alias Gautama le Bouddha!

http://laos.luangprabang.free.fr/tradition/bouddha.htm

Comme quoi...que même au ciel, on peut et doit apprendre encore!
Perfection, perfection, perfection...quand tu nous tiens!

Anonyme a dit...

Un atterrissage tout en douceur...et plein de sagesse. Le mot magique " détachement " bien qu'il est à la porté de tous , n'est pas si facile pour occuper le quotidien de notre vie terrestre...en est-il autrement dans la vie célestre?

Anonyme a dit...

Le voilà ce 100e poème et quel poème!
Pas nécessaire de lire, relire et méditer le célèbre "Dhammapada" pour accéder à l'ultime sagesse, il suffit de lire ce poème qui clôture une mini-saga de l'homme à la tondeuse! (rires)
Réconciliation du céleste et du terrestre,
équilibre et mesure,
paix, ordre et beauté,
tous ces ingrédients sont contenus dans ce poème.
Cette mini-saga me ramène au poète et artiste mystique anglais William Blake, qui disait à peu près ceci :
"LES CHEMINS DE L'EXCÈS CONDUISENT AU PALAIS DE LA SAGESSE!"
C'est un peu beaucoup la démarche adoptée par nos deux tourtereaux déçus et cocufiés! (rires)

Anonyme a dit...

cela contraste avec les précédents poèmes.Une histoire de tondeuse qui finit bien.