mercredi, janvier 09, 2008

Apogée désertique

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Devant ton silence hier
Une tristesse infinie
Un son inaudible semble gémir
Si peu de bruit
Dans cette pièce vide
Où gravitent tant de souvenirs

Devant tes cris maintenant
Une folie à peine retenue
Une avalanche semble tout faucher
Tant de clameurs
Dans cet univers rempli
Où croupissent tant de peurs

Devant ta mort imminente
Un vide désertique
Un dernier regard d’épouvante
Avant le saut dans le vide

Où gisent tant de vies vaincues

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Quelle tristesse..., n'y a-t-il pas une lumière au fond du tunel?

N'y a-t-il pas une espérance quelque part?

Après l'orage n'y a-t-il pas du soleil?

Ce poème est effrayant...

Anonyme a dit...

Structure savante et simple à la fois!
Je m'explique...
L'aspect formel épouse parfaitement le contenu du message...
3 strophes de...6 vers chacune!
OUI!Et non pas 6,6,4,1 vers qu'une lecture trop rapide pourrait nous laisser croire!
La 3e strophe explique la brisure, la rupture, le saut dans le vide...que la mort nous impose!
Les 4 vers de la dernière (3e)strophe sont suivies d'un 5e vers en blanc, espace voulue pour montrer le trou, le vide, la béance que la mort ouvre...et le 6e vers nous donne le point final!
Il faut donc y voir, tant au niveau formel que structurel, une symétrie asymétrique parfaite aussi inéluctable que la grande faucheuse qu'est la mort!
Belle trouvaille!
Bravo!