mercredi, avril 02, 2008

Les poissons de la Pozer

Par Jacques Rancourt
Au pays des souvenirs
Mes autres poèmes

Retour dans la terre perdue de mon enfance
Abandonné dans mes rêves et mes souvenirs
Je me revois marcher vers la mythique Pozer
Il fallait traverser la terre interminable à Dophe

Terre aride pleine de roches et d’arbrisseaux
Là où les quelques vaches allaient brouter
Là où nous allions les chercher à l’orée du boisé
Boisé où se cachait l’inoubliable sucrerie artisanale

Assoiffé de conquête j’avançais vers le but ultime
Cette rivière poissonneuse à la mesure de mon imaginaire
Je savais qu’ils attendaient ces vers poisseux du tas de fumier
Le bruit du feuillage, les branches qui se frappent l’épouvante

Comme si tout d’un coup je traversais le continent
Comme si blessé dans mes attentes j’étais happé vers là
Fasciné par l’inédit par la fuite des bras maternels protecteurs
Cette rivière éloignée du repère familial était l’éden convoité

Peu importe si des poissons m’attendaient cachés là
Le plus important était l’odyssée elle-même
Le parfum des conifères, l’excitation des ombres

Le désir profond de confronter mon possible désir d’être


1 commentaire:

Anonyme a dit...

Quel beau souvenir lointain!
Pourtant cette petite rivière qui se jette dans la rivière Chaudière n'était qu'à 2 ou 3 km de notre ferme mais...il fallait transgresser bien des interdits pour s'y aventurer.
Parti à l'aveuglette et sans permission avec mon frère Michel, nous avions réussi cet exploit...d'arriver sain et sauf sur les rives de la Pozer. Avec nos chaudières et cannes à pêche de fortune...nos vers poisseux! (rires), on avait réussi à en capturer quelques-uns d'à peine 2 ou 3 pouces de long!
Mais quelle aventure! Même la traversée de l'Atlantique, c'est de la petite bière! (rires)