mercredi, janvier 21, 2009

Dicomel

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

J'ai rencontré un homme malheureux
Totalement dominé par elle
Pour lui remonter le moral
Je lui suggère un médicament miracle
Qui a pour nom DICOMEL

Je lui donne comme prescription
De lire le poème humoristique
Qui avec le médicament
Apportera l’harmonie dans son couple

Prescription

Dis comme elle
Cela donne des ailes
Retourne à ta pelle
Écoute son appel

Dis comme elle
Comme elle est belle
Remonte sur ta selle
Donne-lui ce miel

Dis comme elle
Vide la poubelle
Parfume tes aisselles
Danse avec elle

Dis comme elle
Reste près d’elle
Évite les querelles
Aie une envie d’elle

Dis comme elle
La nuit près d’elle
Chuchote à son oreille
Qu’elle est une merveille

lundi, janvier 19, 2009

Regarder autrement

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Prisonnier d’une culture
Tricoté par une idéologie
Tissé par des liens familiaux
Gavé de fausses certitudes
Il regarde le monde
Il regarde la vie
Il regarde le futur
Comme il a regardé le passé
Impossible de regarder autrement
À moins de subir un choc
D’être secoué par un événement
D’être interpellé par l’autre
Il fera alors un plongeon rétro
À cause d’une peur viscérale
À cause d’une peur atavique
Ou il fera le saut salutaire
De regarder autrement
Cet autrement qui le faisait trembler
Qui impliquait un changement radical
Qui allait bousculer les certitudes
Qui exigerait une réponse décisive
Une réponse autrement plus difficile
Que de répéter les inepties du passé
Que de râler indéfiniment sans changer
Quoique ce soit dans une approche rétrograde
Autrement dit faire un saut en hauteur
Au lieu de reculer indéfiniment
Avancer au lieu de piétiner sur place
Oser l’impossible avec certitude
Assumer enfin son êtreté pleine et entière


Elle nous mène et je l’emmène

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes


J’ai suivi son sentier contre toute espérance
Je me suis égaré maintes et maintes fois
J’ai gardé la foi malgré ma désespérance
Je retournai sur mes pas combien de fois

Jamais elle ne fit fausse route
Même si j’ai fait de longs détours
Je compris vers la fin de ma vie
Que sur cette planète expérimentale
Il en était ainsi et non autrement

La frénésie me servit de distraction
Chaque fois la vie m’amenait ailleurs
Mon plus long voyage fut en-dedans de moi-même
Même si à chaque fois je refusais l’inéluctable

Maintenant mon regard sur elle est lucide
Je ne lui demande plus rien pour demain
J’attends l’heure fatidique avec sérénité
Cet ailleurs sera peut-être le gage d’une vie meilleure
Cette vie qui me mène je saurai bien l’emmener ailleurs

mercredi, janvier 14, 2009

Tibériade

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Les pieds dans l’eau du lac de Tibériade
Je rêvais d’une pêche miraculeuse
Je me voyais marcher sur ses eaux
En réalité je me sentais comme un lépreux
Qui quête en vain sur le bord d’une route

S’est-il fait crucifier en vain
Ce Nazaréen des temps jadis
Qui dans les temps présents
Se laisserait crucifier pour la conviction
Que l’humain devrait aimer l’autre
Que l’humain devrait enterrer la hache de guerre
Que l’humain devrait partager avec l’autre
Que l’humain n’est pas que poussière

Personne me dis-je
Même pas moi-même
Même pas mon voisin
Même pas celui qui se cache dans le Vatican

Je quittai la mer de Galilée
Plus triste que jamais
Je vis un papillon sur une fleur
On me vit le début d’un sourire

mardi, janvier 13, 2009

La chaleur éphémère

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Une rencontre près du feu
À cette époque où tout est possible
Je la regarde fiévreusement dans les yeux
J’y vois briller une magnifique étincelle

Je décidai alors d’entretenir cette flamme
Je brûlai de désirs et d’amour
Je me consumais loin d’elle
J’avais tellement envie de me réchauffer
Près de celle qui savait si bien m’allumer

Je bossai en pétant le feu
Sachant qu’un amour me consumait
Sachant que les tisons de la tendresse
Se rallumaient à la moindre caresse

Je bûchai jusqu’à ma vieillesse
Même si mon cœur était brûlé
Je me ramassai loin d’elle dans un foyer
Et c’est là que je me suis éteint pour toujours
Mais ma grande surprise fut de me réveiller
Dans une toute autre dimension
Je vis alors ces humains sur la terre
Se battre pour un lopin de terre
Se quereller pour du pétrole
Se faire des guerres de religion
Courir comme des fous pour de l'argent
Ne pas avoir le temps d'aimer leurs enfants
Laisser l'Afrique crever de faim
Ignorer ce que signifie la tendresse
Ignorer ce que la poésie peut apporter
Je n'avais aucune envie de retourner dans ce merdier

lundi, janvier 12, 2009

Olinda

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

La belle Olinda
Avec ses sept collines
Elle fait sa belle face à Recife
Dans le soleil matinal brésilien

J’ai visité ton ancien marché aux esclaves
Jadis on marchandait les humains
Mais dans les champs de canne à sucre
Je vis ces Nordestinos mourir à la tâche

Olinda si belle
Si laide la misère humaine
Ce gouffre qui sépare le riche et le pauvre
Même Lula peine à le combler

Olinda et sa joie de vivre
J’ai marché dans tes rues l’âme triste
Mais les éclats de rire das criancas
Me font espérer contre toute espérance
Espero que um dia vou gritar minha alegria

jeudi, janvier 08, 2009

Nadine ma coquine

Par Jacques Rancourt
(Non-poème concernant un pourriel)

Je dédie ce texte à Reine Nadine
Celle qui quémande du fric
Celle qui veut aller en Suisse
Celle qui nous prend pour des cons

Nadine ma coquine
Nadine la pas fine
Nadine l’orpheline
Nadine la sardine

Tu veux me voler
Tu veux m’escroquer
Tu me mens en pleine face
Tu devrais avoir honte

Honte de répandre ta merde
Honte de polluer le cyberespace
Honte d’abuser de la naïveté des gens
Honte de nous faire perdre du temps

Qui se cache derrière toi Nadine
Est-ce la mafia ou un petit ami peu scrupuleux
Pourquoi tu envoies des milliers de courriels
Je sais je sais je sais
Pour te faire du fric du fric du fric

Je rêve d’une Lisbeth Salander pour te coincer
Mikael Blomkvist, viens à mon aide
Tu es une véritable Zalachenko
Vite au boulot ma Nadine
Va travailler
Tu as 21 ans
Sors de ton orphelinat
Et vis honnêtement
Amen Amen Amen