dimanche, novembre 30, 2008

Des cruches et des urnes

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes


Beaucoup de votes
Des tas de votes
Des montagnes de votes
Ces urnes vous attendent
Chères cruches

Peu d’idées
Beaucoup de démagogie
Des tas de redites
Des montagnes de déjà vu

Un gouvernement majoritaire
Pour quoi faire
Pour continuer à braire
Pour nous déplaire

Ici pas d’Obama
Ici on crie et on hurle
On fait peur aux aînés
On triture le passé
Aucun projet de société
Aucun rêve possible
Ici c’est le coma

jeudi, novembre 27, 2008

Truisme

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes


Oui c’est une évidence
Je suis une truie en sursis
Oui c’est une lapalissade
Je vais me faire détruire

Trimbalée ainsi à la vue de tous
Je suis agressée dans ma truitude
La discrétion non pas pour lui
L’humiliation oui pour moi

Où vais-je
Qui m’égorgera
Qui boira mon sang
Qui se délectera de mon boudin

Personne ne viendra à mon secours
Cela est un truisme plus qu’évident
Qui demandera d’où provient son jambon
Personne sauf moi plus que tout autre

Dans cette autre vie je vous regarderai de haut
Pas une larme ne coulera sur votre fausse humanité
Moi la truie je verrai ce que vous faites à autrui
Ne me parlez point de votre altruisme
Cette truie détruite par votre goujaterie
Jamais je ne vous le pardonnerai
Ce sera pour moi un truisme

mercredi, novembre 26, 2008

Des brutes

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Dépouillés de leurs armes
Ils ne sont rien ces brutes
Pires que des animaux
Dépouillés de toute humanité

Hier ils violent cette petite Congolaise
À deux reprises en dix jours
Leurs pénis pointés comme leurs fusils
Deux armes de torture orgueil de ces imbéciles

Ces grands inutiles violent et battent
Ces attardés ont-ils une mère
Ces crapules ont-ils des enfants
Ont-ils un cœur humain

Je vois toute la douleur
Dans les yeux de cette Congolaise
Je sens sa souffrance
Je vibre à sa tristesse

Qui arrêtera ces brutes
Qui les jugeront
Quelle prison les attend
De grâce enlevez leurs armes
Délivrez-nous de ces brutes

samedi, novembre 01, 2008

Théos et Théodore

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Theos dort toujours et encore
Malgré les guerres
Malgré les famines
Théodore lui soupire encore

Theos fait la sieste toujours et encore
Malgré les épidémies
Malgré les agonies
Théodore lui est en colère

Theos rêvasse toujours et encore
Malgré le chaos
Malgré les turbulences
Théodore lui ne se maîtrise plus

Theos se tourne les pouces toujours et encore
Malgré l’ozone troué
Malgré le pergélisol dégelé
Théodore lui en a ras le bol

Theos ignore Théodore
Theos est sur un autre plan
Théodore doit oublier Theos
Le créateur ignore sa créature

Théodore se doit d’être
Son propre Theos

vendredi, octobre 24, 2008

Nuit d'octobre

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Nuit cauchemardesque
Mon corps craque de partout
Un quatrième accouchement
Dans les cris et les hurlements

Lui le géniteur fait les cent pas
Incapable de contrôler sa libido
Moi l’innocente vestale de sa bestialité
Moi l’accoucheuse en série sidérée

Le vent hurle, le poêle chauffe
La chatte se cache derrière le coffre
Je pousse et je hurle tout mon désespoir
Il se fait attendre trop attendre

Lui le géniteur ne sait que faire
Il connaît pourtant l’entrée de ma souffrance
Il y pénètre comme une idée fixe
Il y fixe son instrument sans artifice

Nuit d’octobre, nuit d’horreur
Je le donnerai aux forces des ombres
Celui qui sortira de mes entrailles
Il cherchera l’impossible conquête
Il sentira la soif du désespoir
Il touchera les plaies vives de l’humiliation
Il comprendra alors toute mon agonie
L’autre l’imbécile continuera à faire les cents pas

dimanche, octobre 19, 2008

Onondaga libéral

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Ce sous-marin difficile à placer sous son socle
Vaines réussites après quatre tentatives infructueuses
Toujours sur le côté tel que le parti libéral
Incapable de se redresser pour prendre le large

Est-ce la faute du capitaine
Se terre-t-il à quelque part
La Pointe au Père se lasse d’attendre
Le Messie se cache et fulmine

Les gérants d’estrade savent quoi faire
Personne ne les écoute
Ils attendent un miracle
Une grosse marée

Hélas la marée humaine à couler le Parti libéral
Comment le remettre sur le bon côté
Les pirates trépignent d’impatience
Dépêchez-vous à le couler pour de bon

mercredi, octobre 08, 2008

Trois mètres de liberté

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Attachée à une corde de trois mètres
Liberté ainsi contrôlée sur le patio
Pièces interdites dans la maison
Qui viendra me parler d’aventures
Moi la captive persane beauceronne

Adieu oiseaux rats et autres reptiles
Surveiller quelques mouches étourdies
Voilà mes seules aventures sur le patio
Je lorgne de loin les oiseaux aux mangeoires
Qui viendra couper cette maudite corde

L’aventure de la maternité quelle farce
On m’a enlevé mes ovaires
On ne me voulait pas en chaleur
On m’enlève cette extraordinaire aventure
Celle de donner la vie et de l’amour

Me faire les ongles sur les meubles
À oublier pour toujours et à jamais
On m’a dégriffée et mutilée
L’autre jour j’ai plongé comme une conne
Parce que je n’avais plus mes griffes

Ne me parler pas de raconter une aventure
De faire vibrer les poètes de PoéSarts
Je leur en aurais mis plein la gueule avec mes aventures
Je leur aurais montré ce que c’est que d’être une Routarde
J’aurais sillonné le Nord de l’Angleterre
J’aurais rêvassé en Provence
J’aurais parcouru la Corse
Je me serais étourdie en Perse
Mais je n’ai que trois mètres de liberté